Suis-je un homme, une femme, un roi, une reine ?
Folie furieuse, folie dangereuse qui m’étreint. Parle-moi des étoiles, que je ne peux étreindre et montre moi la Belle étoile que je peux éteindre.
Un oiseau aux ailes d’opale, virevolte dans un ciel d’ambre, teinté de murmures. Elle glisse, une plume parmi les étoiles, dans un monde où la gravité ne retient ni les pensées ni les désirs. Peut-être que la philosophie pourrait me sauver.
Je doute, doute, doute. Métaphysique psychologique, je me perds dans des écrits que je ne comprends plus. Des rêves égarés s’accrochent aux voiles de la réalité, flirtant avec l’abstrait, tandis que les cœurs, tels des horloges désynchronisées, battent au rythme d’une mélodie oubliée. Dans cet univers où les horloges fondent comme des glaces sous un soleil de minuit, l’amour et la peur se rencontrent, s’entrelacent en une étreinte éphémère, dessinant des constellations nouvelles dans le firmament de l’âme. Au-delà des frontières de la raison, se révèle la beauté insaisissable. Les astres dansent au rythme d’une mélodie que seul le fou peut entendre.
Roi, reine, bouffon, bourreau ?
Une existence un peu trop existante. Mon cœur me fait mal, mal, mal.
Mon corps n’est pas mien, il est le sien mais tant de monde se l’approprie, comme si je n’étais qu’un sujet de science, de dissection. Et la neige tombe, caressant mon front avec la douceur d’un baiser gelé. Refroidissant ma démence brûlante. Là, dans le tumulte des nébuleuses, ma nature véritable se dérobe, jouant à cache-cache avec les ombres et la lumière.
Père ou mère, je ne le veux pas.
Mourir et pourrir, je le pourrais. Que l’on m’arrache les yeux lorsque je me verrai encore vivre tant la mort est mon tendre repos.
Les étoiles sont si loin que je ne peux les blesser.
Éloigne-toi de moi, avant que je ne te prive de ta lumière, Belle étoile. J’ai peur de l’absorber dans ma haine et ma colère.
Reviens-moi, dans une autre vie, sous un autre ciel, dans un autre corps.
Julie NATANEK, étudiante en khâgne, spécialité lettres