
Toute la classe d’hypokhâgne s’est rendue au théâtre des Amandiers, ce jeudi 3 avril 2025, pour découvrir la nouvelle création de Christophe Rauck, adaptant la pièce chorale d’Alice Birch, Anatomie d’un suicide. De cette sortie ont découlé des discussions, des échanges, des réflexions en classe ; je vous présente ci-dessous un exemple de travaux qu’ont réalisés les étudiants, où se manifeste la forte impression laissée par le spectacle et par l’étude de la pièce.
Sarah BOUDANT, professeur de lettres de la classe d’hypokhâgne
Note d’intention pour notre affiche
La mise en scène par Christophe Rauck de la pièce Anatomie d’un suicide d’Alice Birch a suscité de multiples interprétations en invitant les spectateurs à réfléchir sur un destin qui s’étend sur trois générations de femmes, aussi bien liées par le sang que profondément seules. Sur notre affiche, chacune d’elle se tient sur un fil rouge à la manière d’un funambule qui tente de garder son équilibre et s’efforce d’échapper au fardeau de l’hérédité de la maladie qui pèse sur leur destinée. Telles des héroïnes tragiques, ces trois femmes ne cessent d’être ramenées à leur passé si lourd à porter, comme si une ancre les tirait vers l’abîme de l’océan. Au centre de l’image, le miroir brisé devient le symbole de vies éclatées, comme autant de fêlures qui se reflètent et se transmettent. Avec une mer bleue de larmes pour socle, et le rouge de la blessure au centre, nous avons voulu peindre les émotions de la maternité et de la filiation malheureuses, et rendre hommage à la pièce qui s’empare d’un sujet contemporain et douloureux, avec courage.
Anne-Lise FOFANA et Lucile FOUQUEZ, étudiantes en hypokhâgne