«Quel est le livre qui a changé votre vie ?»
C’est la question L’Obs posait à ses lecteurs en juillet 2018. Après Bernard Pivot, Leïla Slimani, Annie Ernaux, Isabelle Autissier, Edouard Philippe, et les lecteurs de L’Obs, les Lycéens de Jeanne d’Albret livrent leurs réponses.
Cet été, j’ai lu un livre qui m’a cloué sur place. J’y pensais sans arrêt et à toute heure, il a pris le contrôle de mon esprit et de mes pensées. C’était “La Métamorphose” de Franz Kafka, ce livre était passionnant.
L’histoire raconte la vie d’un jeune homme de 29 ans qui s’appelle Gregor et qui habite chez ses parents depuis toujours. Il exerce un métier qui lui demande une ponctualité excellente. Un matin, comme un autre, il ouvre les yeux mais il est six heures quarante-cinq, il était censé se lever à quatre heure. Il est donc très en retard. Il tente alors de se lever pour aller au travail malgré son retard considérable, mais se rend compte qu’il s’est transformé en un horrible insecte géant. Il est sur le dos et n’arrive pas à se lever en raison de sa taille imposante et de son nouveau corps: il a des petites pattes, un bas de corps énorme et un dos courbé et lisse. Ses parents, inquiets de son retard, viennent frapper à sa porte pour s’informer des événements. Gregor, ayant subi une métamorphose physique entière, ne peut répondre aux questions qu’avec une voix de bête et des sons incompréhensibles à l’oreille humaine. Par la suite, le physique de Gregor est dévoilé à sa famille, ce qui va bouleverser la vie de Gregor, ainsi que celle de ses proches. Ses parents l’enferment dans sa chambre de peur que quelqu’un ne le découvre.
Sa sœur, Grette, le nourrit et nettoie sa chambre sale des traces produites par Gregor. C’est un moment quotidien durant lequel Gregor se cache sous un meuble pour ne pas dégoûter sa sœur. La mère de Gregor veut le voir et l’aider, mais s’évanouit à sa vue, et son père ne veut écouter personne. A la première occasion, il le bombarde de pommes pour tenter de le tuer et une d’elles le touche et le blesse au dos. Nul ne prendra soin de retirer la pomme qui est encastrée dans sa chair. Il meurt quelques jours plus tard d’une dépression le poussant à ne plus manger. Il meurt de chagrin, car il manque cruellement d’amour : étant rejeté par sa famille, il ne reçoit plus aucun signe d’affection.
J’ai vraiment adoré cette nouvelle car elle est remplie d’émotions fortes. L’auteur m’a fait comprendre la situation de Gregor, il veut parler à ses proches, mais il n’y arrive pas. Il ne fait que les effrayer davantage. Cette nouvelle m’a beaucoup touchée par l’isolement, et la solitude qui sont des thèmes principaux de cette histoire. J’ai été affecté en lisant cette nouvelle, car Gregor, du jour au lendemain se transforme en insecte hideux. Il a complètement changé de physique, mais il garde toujours son esprit et n’arrive pas à agir sur ses souffrances et ses frustrations. J’ai moi-même été frustré, car le lecteur arrive à se mettre à la place de Gregor, il en a même pitié, mais le père n’arrive pas à comprendre la position de son fils, il le maltraite et tente de le tuer, et de le chasser de la maison. J’ai aussi été très curieux à l’idée de la réaction de sa famille en voyant leur fils métamorphosé en monstre. J’ai senti l’impuissance de Gregor face à la puissance de son père qui prend le rôle du méchant dans cette histoire.
Cette nouvelle est courte mais passionnante. Elle m’a emporté dans un autre monde, celui d’un fils métamorphosé en quelque chose qui n’était pas lui, me montrant les émotions que peut procurer la lecture.
Fovros, 2nde 8